J'ai ces dernières années lu et entendu pas mal d'idées reçues, et de croyances erronées à propos du thé puerh. Si déjà en Chine ce n'est pas ce qui manque, loin de là, c'est encore pire en Occident où l'on est tributaire des rares informations publiées en anglais, qui bien souvent reprennent telles quelles des choses trouvées ça et là sans trop prendre la peine de les vérifier... voir parfois en sachant très bien qu'elles sont fausses.
J'ai donc décidé de lister pour vous un certain nombre de ces croyances, fausses, que l'on croise souvent ici et là, et de tenter de rétablir la vérité à leur propos. Certaines portent sur des généralités et ne vous apprendront peut être rien, d'autres sont plus subtiles, notamment à propos de la fermentation, des recettes, des montagnes à thé, du BIO et de la santé, des différents types d'arbres et terroirs ou encore de la conservation et du stockage du thé.
En allant plus loin on se rend compte que souvent ces légendes ne viennent pas de nulle part, et ont été construites de toute pièce, ou largement romancées et diffusées par différentes personnes et à différentes périodes de l'histoire du puerh, en général pour servir leur propre intérêt, et il est particulièrement intéressant de rechercher les fondements de telles légendes, et qui en sont les responsables.
J'espère que ces quelques mises à jour vous seront utiles, vous permettront peut être de rectifier quelque croyance erronée que vous auriez lu on entendu, et vous préparera à la prochaine fois que vous entendrez une ânerie sur le thé puerh, surtout de la bouche d'un vendeur.
N'hésitez pas à m'écrire pour réagir, si vous avez quelque chose à rajouter ce sujet sans fin...
Généralités
Le puerh (Pu Er tea) est produit dans le Yunnan et exclusivement dans cette région chinoise
C'est aujourd'hui et d'un point de vue strict tout à fait exact. L'appelation puerh (Pu Er tea) est en effet définie depuis 2003 par les autorités Chinoises comme étant un produit fermenté issu de thé vert d'arbres à grandes feuilles, récoltées dans le Yunnan et seuls les thés produits dans cette région peuvent prétendre à l'appellation de thé puerh.
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On ne consomme du puerh (Pu Er tea) dans le Yunnan que depuis très peu de temps. Avant on n'y consommait que du thé vert et du thé noir
Très répandue à Hong Kong où l'on considère souvent que Hong Kong est à l'origine du thé puerh (Pu Er tea) c'est historiquement totalement faux. Si dans les temps récents, et encore aujourd'hui, une grande partie du Yunnan ne consomme que du thé vert, des textes attestent que le thé puerh (Pu Er tea) était déjà connu, nommé comme tel et largement consommé par les Han et les minorités du Yunnan il y'a plus de 400 ans de cela.
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Le puerh (Pu Er tea) est un thé noir
Au sens strict du terme, et selon la dénomination chinoise le thé puerh, fait partie de la catégorie des thés post fermenté, appelés "thés noirs". Cependant le puerh (Pu Er tea) est très différent de ce que l'on nomme "thé noir" en français, qui désigne un thé fermenté commun et est appelé "thé rouge" en chinois.
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Le puerh (Pu Er tea) est le seul thé que les chinois appellent thé noir
Présent dans différents écris mal documentés que l'on trouve sur internet, mais aussi dans l'ouvrage en Français de Nadia Becaud, c'est totalement faux. Bien que l'on observe depuis une vingtaine d'années un grand engouement pour le thé puerh, et que donc c'est aujourd'hui incontestablement le thé sombre (Hei Cha ou thé noir en Chinois) le plus connu, ce n'est pas le seul thé de cette famille de thé.
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L infusion du puerh (Pu Er tea) est brun foncé et développe un goût boisé et sucre à forte dominante de terre humide
Autre citation tirée du livre de Nadia Becaud, c'est aussi une idée très répandue notamment en occident. Si certains puerh (Pu Er tea) peuvent bien réponde à cette description, généraliser la chose est très inexacte.
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Le jeune puerh (Pu Er tea) brut (non fermenté) est excessivement amer
C'est tout à fait faux. Il y'a d'innombrables puerh (Pu Er tea) aux aromes très variables selon leurs terroirs d'origine, la saison et l'année à laquelle ils ont été récoltés, le travail des feuilles avant leur compression, l'âge et le type des arbres dont ils proviennent. Certains de ces thés peuvent être particulièrement amers (et très appréciés comme tel), tandis ce que d'autres seront très doux.
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Le puerh (Pu Er tea) est totalement imbuvable sous sa forme originale (verte) d'où le besoin de le faire vieillir ou de le faire fermenter
Point de vue que l'on retrouve dans de nombreux ouvrages, en particulier provenant de Hong Kong et de Taiwan, mais repris ensuite un peu partout. Il s'agit encore d'une vison très typique de Hong Kong où aurait ainsi été développé les techniques de fermentation artificielle du puerh (Pu Er tea) (stockage humide) pour rendre consommable ce thé considéré comme initialement imbuvable.
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Les galettes de thé telles que celles de puerh (Pu Er tea) sont la forme dont on consommait le thé il y'a plus de 1000 ans tel que décrit dans le classique du thé de Lu Yu
Il s'agit là d'une erreur de compréhension ou de traduction des textes anciens, reprise sans plus chercher ici et là pour construire le mythe. Le thé était bien il y'a plus de 1000 ans consommé en Chine sous forme de galettes, tel que le relate Lu Yu, mais ces galettes ci n'avaient hormis leur silhouette circulaire, pas grand chose en commun avec nos galettes de puerh.
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Le puerh (Pu Er tea) se prépare dans des théières minuscules et se consomme avec de toutes petites tasses
C'est ainsi que de nombreuses personnes en occident voient le puerh, et sont parfois rebutées par l'idée de jouer à la dînette ou de boire des des tasses de quelques centilitres...
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Le puerh (Pu Er tea) et le thé Tuocha sont deux choses différentes
Le thé puerh (Pu Er tea) étant généralement arrivé en occident sous forme de tuocha, de nombreuses personnes, y compris dans des études scientifiques, appellent ce thé « thé tuocha », en en faisant ainsi un type de thé à part entière. Par extension certaines personnes considèrent donc d'un coté le thé puerh (Pu Er tea) et de l'autre le thé tuocha, comme deux types de thé différents.
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Tuocha est une marque de thé puerh (Pu Er tea) que l'on trouve dans les grands commerces occidentaux
Yunnan Tuocha est bien une marque déposée sous laquelle est vendu un puerh (Pu Er tea) fermenté de qualité très moyenne, notamment dans certaines grandes surfaces et petites boutiques européennes et nord américaines. Mais tuocha est avant tout un nom commun chinois, pour désigner les thés compressés en forme de bol, une des formes les plus courantes du puerh (Pu Er tea) avec la galette et la brique. Les "vrais" tuochas sont donc depuis très longtemps produits en Chine sous différentes marques, dont la plus connue et la plus ancienne est Xiaguan. |
Arbres et origines du thé puerh
Tous les thés, y compris le puerh, proviennent d'un même arbre: le fameux Camélia Sinensis
Bien que la grade majorité des thés proviennent bien d'une des espèces du Camélia Sinensis, différentes espèces de Camélias sont utilisées pour produire du thé. Dans le cas du puerh (Pu Er tea) notamment ont étés utilisés non seulement le Camélias Sinensis mais aussi le Camélia Taliensis. De plus on observe de nombreuses variétés au sein de ces espèces comme par exemple le Camélia Sinensis Assamica ou encore le Camélia Sinensis Pubilima, ainsi que de nombreuses variétés locales (près de 200 ans le Yunnan) qui auront des caractères distincts et produiront des thés aux arômes et aux propriétés radicalement différents. |
Les minorités ethniques du Yunnan consommaient déjà il y'a 1000 ans de cela du puerh (Pu Er tea) tel que nous le buvons aujourd'hui
Ce n'est pas tout à fait exact. Il est bien vrai que différentes ethnies vivant dans l'actuel Yunnan maîtrisaient déjà la cultre des arbres à thé et nous on laissés des jardins anciens remontant parfois plus de 1000 ans en arrière et nous pouvons donc en déduire que ces populations en consommaient les feuilles.
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Le puerh (Pu Er tea) est un thé dont les feuilles sont particulièrement grandes
Cette croyance, commune et reprise notamment par Nadia Becaud dans son ouvrage en Français provient d'une mauvaise interprétation de l'origine des feuilles qui composent le thé puerh. Une majorité de puerh, en particulier dans la région de Menghai, proviennent d'arbres dits "à grandes feuilles", qui poussent depuis des temps très anciens dans le sud du Yunnan.
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Le puerh (Pu Er tea) (ou le bon puerh) provient de théiers sauvages.
C'est une idée, communément crue par le débutant mal informé, et largement diffusée par un certain nombre de vendeurs et producteurs sans scrupules. Si il y'a 2000 ans, et comme le relate Lu Yu le thé sauvage était consommé par le buveur exigeant de qualité et considéré comme qualitativement meilleur que le thé de plantation les choses ont bien changé depuis et, bien qu'il existe encore un certain nombre de théiers sauvages dans le Yunnan, leur exploitation est rare, et les galettes de théiers sauvages moins courantes que l'on voudrait nous le faire croire. Cela pour différentes raisons.
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Le puerh (Pu Er tea) de théiers sauvages n'existe pas (ou plus) sur le marché, et tous les thés vendu comme tel sont des faux
Conséquence de ce qui a été dit précédemment, il est courant d'entendre que les puerh (Pu Er tea) d'arbres sauvages ne proviennent jamais de véritables arbres sauvages, notamment car la récolte de ces derniers est interdite.
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Le puerh (Pu Er tea) (ou les meilleurs puerh) provient d'arbres millénaires
Il existe un certain nombre d'arbres à thé millénaires dans le Yunnan, en particulier dans certaines régions, et certains thés rares proviennent en effet de ces arbres. Après c'est un raccourci facile et racoleur de dire que le puerh (Pu Er tea) d'une manière générale provient d'arbres aussi vieux, et la majorité des puerh (Pu Er tea) du marché proviennent d'arbres plus jeunes, de moins de 10 ans pour les plus jeunes arbres de plantation, à quelques centaines d'années pour la majorité des arbres anciens.
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Le bon puerh (Pu Er tea) provient d'arbres anciens. Les jeunes arbres et les Tai Di produisent pour leur part un thé de qualité médiocre et sans intérêt pour l'amateur.
C'est un argument classique dont de nombreux vendeurs abusent pour pousser à la consommation de produits chers et justifier le prix élevé de certains thés.
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Terroirs et montagnes à thé
Le puerh (Pu Er tea) (ou les bons puerh) pousse(nt) en haute altitude dans des conditions extrêmes
Issus originellement des forêts, les anciens arbres à thé du Yunnan poussent naturellement dans les zones montagneuses de cette région. Certains terroirs sont ainsi particulièrement reculés et peuvent approcher les 2000m d'altitude.
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La qualité du produit tient au terroir d'où il provient
Ce n'est pas faux en soit, et le terroir à une influence essentielle dans la qualité du puerh, mais c'est cependant une déclaration à relativiser. L'on oublie en effet souvent l'influence de la technique, dont la qualité du thé dépend à au moins 50%.
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Le puerh (Pu Er tea) est originaire du district de Xia Guan au sud du Yunnan
Encore une ineptie qu'il est bon de rétablir, tirée du livre de Nadia Becaud. Xia Guang pour commencer n'est pas situé au sud du Yunnan, mais au nord, loin des plantations du Xishuangbanna.
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Les meilleurs puerh (Pu Er tea) proviennent du Xishuangbanna et en particulier de la région de Menghai
Non. Bien que cette idée soit promulguée par les producteurs de cette région, le Xishuangbanna et la circonscription de Menghai ne produisent pas en soit un thé supérieur aux autres régions productrices tel que Lincang ou Pu'Er (ex Simao).
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Le puerh (Pu Er tea) (ou les meilleurs puerh) pousse(nt) dans 6 (ou 10) célèbres montagnes du Yunnan
Non. Il y'a beaucoup plus de terroirs où sont récoltés les thés puerh (Pu Er tea) que ceux contenus dans ces dites six célèbres montagnes. On remarquera d'ailleurs que bon nombre des terroirs les plus réputés aujourd'hui se situent hors de ces six montagnes, comme par exemple Lao Banzhang (Bulang Shan) ou Bing Dao (Mengku).
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Le meilleur puerh (Pu Er tea) est produit à Yi Wu
C'est faux. Bien que Yi Wu ait une très longue histoire dans le puerh, et une place importante dans l'histoire de ce thé, et que la zone de Yi Wu possède bien un certain nombre d'excellents terroirs, la réputation de cette montagne à thé, largement poussée et orchestrée par les Taiwanais, est surfaite et ne reflète pas aujourd'hui supériorité objective.
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Producteurs et méthodes de fabrication
Le procédé de fabrication et de post-fermentation du puerh (Pu Er tea) appartient a une ethnie locale qui l'a perpétué jusqu’à l'époque contemporaine
C'est un beau compte de fée, mais non, en aucun cas le procédé actuel de fabrication du puerh (Pu Er tea) (encore faudrait il savoir de quoi il s'agit), et encore moins sa post-fermentation (artificielle?) n'appartient à « une » prétendue ethnie du Yunnan qui l'aurait découvert et perpétué jusqu'à l'époque contemporaine.
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Les indigènes ont perpétrés cette fabrication millénaire ou le the était compresse en forme de nid pour sa conservation
Autre citation de Nadia Becaud sur le même sujet, qu'il est utile de rectifier. Si encore une fois c'est bien aux ethnies du Yunnan que l'on doit la culture des premiers arbres à thé, et un certain nombre de jardins anciens, parfois multi-centenaires et toujours exploités aujourd'hui, la compression du puerh (Pu Er tea) quand à elle, notamment en forme de nid, est non seulement bien plus récente mais est une invention des Chinois Han liée suite à la prise du contrôle de la région par ces derniers. Les premières formes compressées (boules) du puerh (Pu Er tea) semble ainsi apparaître chez les Han du Yunnan au 16ième siècle, le tuo cha (thé compressé en forme de nid) quand à lui apparaissant dans le paysage en 1916. |
Le puerh (Pu Er tea) est séché au soleil (sun drying), variante: c'est grâce à cela qu'il vieillit
C'est en effet comme cela que l'on appelle en chinois (晒青 shai qing) et en anglais (sun drying) une étape importante de travail des feuilles de puerh, qui suit le roulage des feuilles (Rou Cha) et qui consiste à les laisser sécher à l'air (Voir De l'arbre à la galette). Certains attribuent notamment et partiellement à cette spécificité du travail des feuilles de puerh (Pu Er tea) différentes propriétés de ce thé, dont sa faculté à évoluer dans le temps.
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Une étape du puerh (Pu Er tea) que l'on apelle "tuer le vert" consiste à exposer les feuilles au soleil afin de détruire les micro organismes qu'elles contiennent
Rencontré plusieurs fois dans des textes mal documentés il s'agit d'une confusion basée sur une mécompréhension des étapes de fabrication du thé puerh (Pu Er tea) (Voir De l'arbre à la galette).
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Le meilleur puerh (Pu Er tea) est celui que l'on trouve chez les paysans (petits producteurs)
Idée commune en Europe où, de part notre histoire, l'on voit aisément s'opposer d'un coté le petit producteur artisanal respectueux de la tradition et du savoir faire, et de l'autre la grosse industrie intensive. Image largement mise en avant aussi par un certain nombre d'importateurs et de vendeurs, fiers de vous proposer du produit de terroir garanti "petit producteur" (que l'on dit respecter au passage mais dont on oublie en général le citer le nom et l'origine!).
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Les grands producteurs de puerh (Pu Er tea) proposent du thé de production intensive tandis ce que les petits proposent des produits de terroir
C'est un présupposé très courant, en particulier en Occident, et qu'il est nécessaire de relativiser. La majorité de la production de puerh (Pu Er tea) dans le Yunnan, en terme de volume, provient de grosses productions plus ou moins intensives. Les grandes marques de puerh (Pu Er tea) écoulent en effet bien une partie de ce thé bon marché (Menghai Tea Factory et Xiaguan par exemple écoulent annuellement près de 12000 Tonnes de thé, en partie à travers des produits bon marché de grosse production).
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Seules les marques de renom tel que DAYI (Menghai Tea Factory) proposent du bon puerh
C'est là une idée largement répandue en Chine, où des grandes marques comme DAYI ou Xiaguan jouissent d'une grande reconnaissance et auxquelles de nombreux consommateurs font (parfois aveuglément) confiance. Reconnaissance largement portée d'une part par la longue histoire de ces entreprises, pratiquement indissociable de l'histoire du puerh (Pu Er tea) elle même ainsi que par les gros moyens marketing mis en place ces dernières années.
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Au vus de la quantité de faux de d'appelation abusive, il est préférable de s'orienter vers des producteurs de renom dans lesquels on peut avoir confiance
Malheureusement cela n'est pas si simple que cela, les appellations abusives et les faux sont tellement courants en Chine qu'ils font presque partie de la culture, et on en retrouve couramment chez les producteurs de renoms. Ainsi parmi tant d'autre des thés anciens produit par CNNP, producteur historique et dépendant de l'état, sont présentés comme étant issus de théier sauvages sans l'être du tout, différents thés produits par Haiwan jouent assez subtilement mais pas très honnêtement sur l'appelation BIO, des thés de Mengku prétendus provenir du célèbre terroir de Bing Dao n'en viennent pas, des galettes pressées par la célèbre Six Famous Tea Mountains sont vendues (à moins de 5 euros!) comme étant du thé de Lao Banzhang, etc, etc... |
Les grandes industries chinoises du puerh (Pu Er tea) mélangent des feuilles de tout type, origine et qualité dans leurs galettes
Une idée que j'ai souvent entendue, notamment en France, et largement portée par une poignée de producteurs et d'importateurs occidentaux, qui font de plus en plus presser en Chine leurs propres galettes d'un thé prétendu supérieur qu'ils présentent comme "pur".
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Certaines galettes sont des escroqueries, les feuilles extérieures sont fines et belles tandis ce que l'intérieur est de moindre qualité!
Non, certaines galettes sont faites de la sorte, c'est tout à fait normal. Si vous en avez acheté une rassurez vous, vous ne vous êtes pas fait escroquer, à moins que le vendeur vous ait dit que la galette n'était faite que de grade fin, auquel cas c'est au vendeur qu'il faut s'en prendre mais pas au producteur de la galette.
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L'usage de machines dans le travail du thé, notamment lors du Sha qing, produit un résultat moins bon que le travail manuel
La question n'est pas aussi simple que ce que veulent bien le faire croire différents producteurs et vendeurs de thé, qui prônent à tout vent la supériorité de leurs thés prétendus "100% fait main". Dans une majorité des cas c'est d'ailleurs un argument totalement gratuit, les dits vendeurs n'ayant en réalité aucun moyen de savoir dont la manière les feuilles qu'ils proposent ont été travaillées, et aujourd'hui même dans de petits villages, de nombreux paysans utilisent des machines, notamment pour effectuer le Sha qing ou le Rou cha.
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Les galettes de puerh (Pu Er tea) sont pressées artisanalement à l'aide de lourdes pierres
C'est en effet la méthode traditionnelle de compression du puerh. Encore effectuée dans un certain villages, dans de nombreux petits ateliers et même dans un certain nombre d'usines, la majorité des galettes du marché, en particulier de grosses productions, sont par contre désormais pressées à l'aide de presses mécanisées.
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Lors de la confectionner les galettes de puerh, les feuilles de thé sont mélangées avec du sang de bœuf ou de porc pour leur permettre de coller entre elles
Cette croyance ancienne, qui a du en choquer beaucoup n'a aucun fondement véridique. Il semble que la légende vienne du Tibet, où le puerh (Pu Er tea) compressé arrivait via la célèbre route du thé et des Chevaux. Différentes personnes (anthropologues, missionnaires, etc...) y aurait ainsi recueillit des informations auprès des Tibétains sur les procédés de fabrication de ces briques de puerh. Or les tibétains interrogés n'avait pas la moindre idée des véritables procédés de fabrication des briques du Yunnan et du Sichuan, et de là aurait émergé l'idée du sang utilisé pour faire coller les feuilles entre elles.
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Puerh et fermentation
Le puerh (Pu Er tea) est un thé (artificiellement) fermenté, brun (ou noir)
Croyance courante en Occident. Une majorité de consommateurs occidentaux préférant les gouts ronds, doux, apaisants et craignant l'amertume, l'on importe naturellement plutôt du puerh (Pu Er tea) fermenté (Shu Cha) que son homologue brut (Sheng Cha). Hors magasins spécialisés, où l'on trouvera non seulement des puerh (Pu Er tea) brut mais aussi des puerh (Pu Er tea) agés ou issus de différents types de fermentations plus ou moins naturels, les puerh (Pu Er tea) que l'on trouve généralement en occident, dans la grande distribution, les salons de thé ou les grandes enseignes de thé sont donc quasi exclusivement des puerh (Pu Er tea) (artificiellement) fermentés, souvent de qualité assez moyenne.
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Les meilleurs puerh (Pu Er tea) sont vert (ne sont pas fermentés)
(Variante opposée: les meilleurs puerh (Pu Er tea) sont noirs, les puerh (Pu Er tea) fermentés)
Il arrive couramment que l'on entende ce discours de la part d'amateurs d'un type ou d'un autre de puerh. Sujet sans fin (et sans grand intérêt) il s'avère que c'est non seulement une question de goût mais aussi et surtout une question culturelle et géographique. On ne boit dans le Yunnan pratiquement que des puerh (Pu Er tea) brut. Les grands crus et les thés renommés produits dans les dernières années sont ainsi dans leur totallité des thés non fermentés, plus fins et proches du terroir et de la plante originelle.
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Le puerh (Pu Er tea) fermenté (Shu Cha) est a été « cuit »
Cette idée vient de l'appellation, de « puerh cuit » parfois employée en français ou en anglais (cooked tea), assez maladroite et qui ne reflète pas la réalité de la confection de ce thé. Cuire, dans le sens français ou anglais sous entend en effet une transformation produite en soumettant un aliment ou autre chose à une certaine chaleur (venant de l'extérieur). Dans ce sens on pourrait par exemple dire que les thés torréfiés sont cuit. Or ce n'est absolument pas le cas du puerh (Pu Er tea) fermenté dont la transformation résulte d'une fermentation naturelle du thé, dans laquelle aucune chaleur ne vient de l'extérieur.
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La fermentation du puerh (Pu Er tea) est un phénomène totalement répugnant, et y assister dissuade de boire ce thé
J'ai plusieurs fois entendu ça en France, et cette idée est notamment véhiculée par une grosse enseigne française dont le directeur à visiblement été traumatisé par le puerh (Pu Er tea) fermenté.
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La fermentation du puerh (Pu Er tea) est une technique gardée secrète, que seule une poignée de gens connait
Ce mythe, que l'on entend assez régulièrement, est particulièrement romancé. Si ce fut partiellement vrai durant un temps, suivant l'invention sous le couvert de l'état chinois de la technique de fermentation du puerh, ces techniques ont depuis été rendues publiques, sont connues de bon nombre de producteurs privés et sont aujourd'hui enseignées aux futurs producteurs.
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Santé et BIO
Le puerh (Pu Er tea) est un thé "mange graisses" miracle qui fait naturellement maigrir
Le puerh (Pu Er tea) est reconnu traditionnellement depuis des temps très anciens, notamment en Chine et au Tibet, pour favoriser la digestion d'une alimentation trop riche en graisse. Différentes études scientifiques récentes tendent pour leur part à montrer une réelle action positive du puerh (Pu Er tea) sur l'assimilation des graisses, la chute du taux de cholestérol, et la possible influence de la consommation de puerh (Pu Er tea) sur la perte de poids.
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Le puerh (Pu Er tea) un thé bourré de DDT et autres produits chimiques
Croyance diffusée par quelques défenseurs de produit BIO, et notamment reprise sur un article de Wikipedia allemand, qui au passage se base et reprend une citation d'un article datant de 2004. Le puerh (Pu Er tea) n'a en soit aucune raison de contenir plus de produit chimique qu'un autre thé. Bien au contraire, un certain nombre de puerh (Pu Er tea) est produit à partir d'arbres très anciens, totalement intégrés dans un écho système naturel, dans un contexte exempt de toute chimie. Outre ces arbres anciens un nombre croissant de producteurs utilisent des méthodes de culture biologique, notamment afin d'accroitre la qualité de leurs thés, permettre son export ou éviter de ruiner leur patrimoine.
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La consommation de jeunes puerh (Pu Er tea) bruts à des conséquences néfastes pour la santé
Cette croyance particulièrement cocasse fut largement diffusée et relayée par certains médias à Hong Kong et Taiwan dès les années 80 et jusqu'à peu de temps encore. Toujours présente dans l'esprit d'un certain nombre elle a heureusement tendance à disparaître aujourd'hui. Sans aucun fondement ces rumeurs ont été lancées et diffusées pour contrer le marché des jeunes puerh, et orchestrées dans un premier temps (dans les années 80 et 90) par l'industrie du wulong taiwanais qui voyait d'un mauvais œil le nouveau phénomène autour du puerh (Pu Er tea) et l'importation massive de puerh (Pu Er tea) en provenance de Chine et de Hong Kong. Ces rumeurs revinrent en force durant le grand boum des années 2000, orchestrées cette fois par les acteurs Hongkongais et Taiwanais du juteux marché des thés anciens, qui possédaient alors la grande majorité des stocks de puerh (Pu Er tea) âgés et tentaient par tous les moyens d'éviter que le "phénomène puerh" ne touche les nouveaux thés, dont la production sur le territoire chinois était elle aussi en pleine expansion. |
Les puerh (Pu Er tea) anciens, en particulier stockés dans des atmosphères humides peuvent avoir des conséquences néfastes pour la santé (et il est préférable de consommer de jeunes puerh)
Pas moins cocasse, et sans plus de fondement, cette croyance largement diffusée durant le grand boum du puerh (Pu Er tea) est le pendant chinois de la croyance précédente et vient d'une certaine façon y répondre. Au début de ce siècle, le puerh (Pu Er tea) et en particulier le marché des vieux puerh, subit une exceptionnelle croissance, notamment à Hong Kong et Taiwan, où cette inflation a été largement orchestrée et où se trouvent alors la majorité des stocks d'anciens thés. Porté par un marché prometteur et à la croissance rapide, les prix atteignent vite des sommets vertigineux, et les vendeurs de ces îles prospèrent.
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Le puerh (Pu Er tea) vient d'arbres sauvages et est de ce fait naturellement BIO
Tel est le discours de certains vendeurs. Comme je l'ai déjà évoqué le puerh (Pu Er tea) du marché ne provient que très rarement d'arbres sauvages, au mieux d'arbres de vieille plantation. Dans le meilleur des cas ces arbres poussent en effet au cœur de la forêt, dans un environnement naturel et varié, loin de la pollution des pesticides et des engrais chimiques, et seront de facto bio, bien qu'ils ne possèdent en général aucun label.
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Il n'y a pas de puerh (Pu Er tea) labélisé BIO
Argument de base souvent avancé pour vendre un thé non labélisé mais supposé BIO. Il existe en effet de très nombreux puerh (Pu Er tea) naturels, cultivés de façon totalement biologique qui ne possèdent aucun label BIO, soit parce qu'ils proviennent de petits producteurs qui ne peuvent se payer une telle labellisation, soit parce que la notoriété du producteur et la confiance qu'ont ses clients lui suffisent à écouler sa production et qu'il n'éprouve aucun besoin de faire labéliser ses thés. Comme c'est le cas pour le vin, il serait d'ailleurs difficile et très limitatif pour l'amateur de puerh (Pu Er tea) de se contenter de produits labélisés BIO.
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Stockage, vieillissement, vintage et conditionnement
Un puerh (Pu Er tea) doit avoir au minimum 5 ans pour être bu
Cette croyance provient essentiellement des régions où l'on consomme beaucoup des puerh (Pu Er tea) anciens tel que la Malaisie, Taiwan et Hong-Kong. Le puerh (Pu Er tea) est en quelque sorte un thé "vivant", qui, comme le vin évolue d'année en année et s’il est conservé dans de bonnes conditions atteint après 5 à 10 ans des arômes spécifiques aux thés anciens et auxquels les jeunes puerh (Pu Er tea) ne peuvent prétendre. Aromes qui s'affineront ensuite, pendant encore plusieurs décennies.
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En achetant aujourd'hui les dernières productions de thés historiques comme la 7542 ou la 7572 et en les stockant convenablement on obtiendra dans 20 ans de fabuleux thés comparables aux versions des années 90 de ces thés bus aujourd'hui.
C'est là un rêve partagé par beaucoup de gens, au grand plaisir de producteurs historiques comme Menghai Tea Factory. Bien malheureusement les temps ont beaucoup changé, que ce soit au niveau des méthodes de culture, et récolte, mais aussi de travail des feuilles et dans la majorité des cas ces producteurs sont aujourd'hui bien loin de ce qu'ils avaient pu être dans le passé. Les dernières 7542 ou 7572 ont par exemple bien changé par rapport à ce qu'elles pouvaient être il y'a 20 ans lorsqu'elles sortaient d'usines.
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Il est impossible de conserver ou de faire vieillir du puerh (Pu Er tea) en Occident, hors de leur climat d'origine
Non, hors cas extrêmes, c'est tout à fait possible de conserver et de faire vieillir du puerh (Pu Er tea) en Occident. Le concept de "climat d'origine" du puerh (Pu Er tea) n'a d'ailleurs pas beaucoup de sens. Le puerh (Pu Er tea) est produit dans le sud du Yunnan, dans des régions montagneuses aux climats déjà en soit assez variables, entre le Xishuangbanna clairement tropical, les hauteurs de Pu'er beaucoup plus sèches et difficiles, ou certaines zones de Lincang particulièrement fraîches.
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Pour vieillir le puerh (Pu Er tea) a besoin d'un climat chaud et très humide comme on en trouve à Hong Kong, en Malaisie ou à Taiwan
C'est là une thèse soutenue par certains amateurs et vendeurs, principalement issus de ces trois régions où se situe depuis quelque temps le gros du marché des puerh (Pu Er tea) anciens. Hong Kong, Taiwan et la Malaisie et, bien que passablement éloignés du Yunnan ont en effet une place particulière et influente dans l'histoire moderne du puerh. Non seulement consommateurs et amateurs de puerh (Pu Er tea) depuis (relativement) longtemps ces régions au fort pouvoir d'achat, ont particulièrement développé le vieillissement du puerh (Pu Er tea) et le marché des thés anciens, en particulier ces dernières années. En conséquence de cela et pour différentes raisons qu'il serait trop long de développer dans le cadre de cet article, la grande majorité des stocks de puerh (Pu Er tea) des dernières décennies sont désormais, où ont séjournés à un moment où à un autre, à Hong Kong ou à Taiwan, où le climat est particulièrement humide, notamment en été, ce qui fait dire à certains que ces conditions de stockage sont nécessaire pour obtenir de bon puerh (Pu Er tea) agés. La situation n'est cependant pas aussi simple que cela.
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Pour conserver et permettre le vieillissement de ses thés puerh (Pu Er tea) en Occident, il est préférable de mettre ses galettes dans de grandes jarres en terre de Yixing
C'est là une aberration que j'ai à mon plus grand étonnement entendu quelque fois en France. Le puerh (Pu Er tea) a besoin d'être conservé au contact de l'air et dans un espace aéré, afin de vieillir convenablement. C'est notamment pour cela que les galettes sont emballées dans des papiers poreux, traditionnellement stockées en pile (de 7 galettes) entourées de façon non hermétique dans des feuilles de bambou, et que l'on aère les stock de puerh.
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Le stockage du puerh (Pu Er tea) dans des jarres en terre est supérieur, et permet un meilleur vieillissement du thé grâce à la porosité de la terre et la respiration du thé qu'elle permet
Non. Tout d'abord mettre un puerh (Pu Er tea) en jarre a une influence sur le thé et changera son caractère, comme mettre un vin en carafe aura une influence sur celui ci, mais n'a rien de supérieur en soit. La mise en jarre est en particulier pratiquée pour "réveiller" un puerh (Pu Er tea) ancien (stocké en galette), quelques semaines avant de commencer à le consommer. On peut aussi décider de mettre un jeune puerh (Pu Er tea) en jarre, notamment afin d'accélérer son vieillissement.
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Les meilleures jarres pour le vieillissement du puerh (Pu Er tea) sont faites en terre de Yixing
Non. Yixing est devenu connu pour ses terres et les théières façonnées avec celles ci. La composition des terres de Yixing donne notamment aux théières la capacité de monter à des températures élevées les rendant ainsi particulièrement adaptées à l'infusion de certains thés comme le puerh (Pu Er tea) ou le wulong.
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Les galettes de puerh (Pu Er tea) sont emballé dans un papier fait à partir de riz
Soit, la Chine, le riz, ça se laisse croire... Cette idée vient en fait de l'expression « papier de riz » qui devrait strictement parlant ne désigner que les papiers fait à partir de riz, ou plutôt de la plante qui en est à l'origine, mais dont le sens a petit à petit dérivé et désigne aujourd'hui en Français n'importe quel papier très fin et en général fait à partir d'extrait de plantes.
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Les galettes de puerh (Pu Er tea) sont emballé dans des feuilles de Bananier
Trouvé sur le site d'une grande enseigne Française de thé, c'est inexact. Les galettes de puerh (Pu Er tea) sont bien emballées par sept dans ce que l'on appelle un tong, mais ce dernier est fait de feuilles de bamboo sèches et non de bananier. |
Les minorités ethniques du Yunnan appellent les galettes de thé « Chi Tse Bing » parce qu'ils voient dans le 7 un nombre porte chance, qui apporte fertilité et prospérité
Tiré cette fois de l'ouvrage en anglais de Chan Kam Pong, mais assez répandu aussi sur les sites chinois, c'est encore un des innombrable exemple où l'on utilise les minorités ethniques du Yunnan pour rajouter une couche d'exotisme à l'histoire du thé puerh. Certains textes vont plus loin en relatant une prétendue légende d'une de ces minorité ethnique (dont par contre personne ne donne le nom) avec une famille prospère de sept enfants dont chacun posséderait une galette de thé.
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